Quelquefois on se sent super c…
Si vous suivez mes réseaux sociaux, vous savez que j’ai beaucoup apprécié dernièrement un ebook qui s’appelle « Le Fils du Pirate » par un certain François Descraques. C’est à tel point que j’ai recherché l’article que j’avais écrit à ce sujet sur le blog… seulement pour m’apercevoir qu’en fait, je ne l’avais pas écrit. La loose à l’état pur… Bref…
Je suis fan d’humour. Je suis surtout fan de science-fiction. Et j’étais complètement passé à côté du Visiteur du Futur…
D’un côté, c’est toujours bien, à 54 ans passés, de découvrir une oeuvre dont on tombe instantanément fan. J’ai plutôt tendance, ces dernières années, à être plus blasé et vieux c… qu’autre chose. D’un autre côté, c’est un univers dont j’aurais pu tomber amoureux il y a 16 ans déjà…
J’ai donc TOUT fait à l’envers. J’ai découvert la dernière oeuvre de François Descraques avant de découvrir…
Le Visiteur du Futur, le film !
Donc, devenu fan de l’ebook sur les pirates et de l’odyssée des Galabroche, je commence à suivre François sur les réseaux, et il annonce bientôt le passage du film « Le Visiteur du Futur » sur France 2…
Pour être honnête, oui, j’en avais entendu parler, mais sans y prêter plus d’attention que cela, et si moi, geek intécrotable, j’avais pu passer à côté, je n’étais sûrement pas le seul.
Bref, je ne vais faire durer le suspense plus longtemps, ce film est un chef d’oeuvre, point à la ligne. Et je n’emploie pas ces mots à la légère, surtout dans un cinéma français qui est légendairement frileux envers les films de genre.
J’ai approché le film comme un complet néophyte, je ne connaissais absolument rien de cet univers avant la diffusion. Je peux donc confirmer qu’il n’est absolument pas nécessaire d’avoir vu la série pour apprécier le film.

Je dirais même plus, comme diraient les Dupont, certains éléments ont MIEUX fonctionné parce que je ne connaissais pas la série !
- Le fait que Castafolte est un robot est teasé, mais jamais confirmé en fait. Raph dit bien qu’un des membres de l’équipe est un robot, mais on ne sait pas qui, et le fait que Henry regarde avec envie un « Playbot » avait peut-être plus à voir avec le fait d’être un scientifique, que celui d’être un robot. Aussi son sacrifice dans le film a plus d’impact lorsqu’on n’a pas la certitude que c’est lui le robot. François disait qu’il avait rajouté la ligne précisant qu’un des membres de l’équipe était un robot justement pour que cela ne tombe pas de nulle part.
- Le sacrifice d’Alice n’est pas aussi impactant quand on connait déjà les lois du voyage dans le temps établies dans la série. Même si Raph n’en est apparemment pas sûr (mais que comprend Raph finalement), le fait qu’Alice participe aux événements assure qu’elle continuera à vivre ensuite.
Certains éléments fonctionnent moins bien, mais dans l’ensemble, la balance est largement positive :
- Je n’ai pas compris l’importance du personnage de Mattéo dans l’univers du Visiteur du Futur. Pour moi, dans le film, il était au rang d’un figurant. Rétrospectivement, seul un regard échangé entre le Visiteur et Mattéo oeuvre dans ce sens dans le film. C’est très fugace et pas vraiment significatif pour un spectateur néophyte. Mais cela aurait sans doute alourdi la narration que d’entrer dans le détail de leur relation passée.
- La relation entre le Visiteur et Constance, quand celle-ci lui tombe dans les bras à la fin. Là on sent qu’il nous manque une référence importante.
Mais dans l’ensemble, absolument TOUT fonctionne dans ce film. les acteurs sont tous excellents et impliqués, mention spéciale à Arnaud Ducret, crédible de bout en bout, et Enya Baroux. Je sais que j’ai lu que certains trouvaient que la relation père/fille prenait trop de place, mais je ne fais pas partie de ceux-là. C’est touchant, et c’est le coeur battant émotionnel du film.
Est-ce que je regrette de ne pas l’avoir soutenu en salles, comme Kaamelott premier volet ? Oh que oui, mea maxima culpa, b…el de m…
Et comme j’ai fait les choses à l’envers, cela m’amène à
La série Le Visiteur du Futur !
J’ai donc découvert tous ces personnages et leur rôle à rebours. La série procure un enthousiasme très communicatif dès les premiers épisodes de la saison 1, sur 4 produites à ce jour.
L’écriture de la série est très maline, et fait un usage maximum du fameux « effet papillon », un incident anodin qui se passe de nos jours peut, en cascade, provoquer des pluies acides constantes dans le futur ! Le Visiteur doit donc empêcher ces catastrophes, qu’il serait trop cher de présenter à l’écran, en empêchant quelqu’un d’aller chez le boulanger ce jour-là… Mais la Brigade Temporelle, elle, préfèrerait que rien ne change…
Les épisodes sont au départ très courts et très percutants. L’univers post-apocalyptique est crédible et consistant, on sent un véritable amour de la science-fiction derrière cette écriture. Les personnages se développpent (plus ou moins, hein, Raph) au fil des saisons, et deviennent rapidement attachants.
Il y a plusieurs coups de génie dans la conception de la série, à commencer par l’apparence du Visiteur lui-même, qui a un aspect immédiatement reconnaissable, lunettes sur le nez et blessures sur le visage, et joué avec une énergie certains par Florent Dorin. C’est bien simple, son jeu est tel qu’il est quelquefois sur la ligne d’en « faire trop », sans jamais la franchir. Il est sans doute pour beaucoup dans le succès de la série.
Raph, joué par Raphaël Descraques, est le point de vue parfait du spectateur, un jeune homme innocent embarqué malgré lui dans ces aventures.
Le Visiteur du Futur est donc une série que l’on prend un immense plaisir à suivre, le niveau technique augmentant de saison en saison, et s’autorise même des épisodes émotionnellement très forts.
J’ai juste un bémol sur la saison 4, la plus aboutie certes sur le plan technique, mais qui prend un virage assez brutal par rapport au concept initial de la série. « Néo-Versailles » se passe dans un lieu unique, le bracelet temporel du Voyageur ne fonctionnant plus, et celui-ci se montrant, de plus, assez réticent à rectifier la situation.
Elle est « différente », au sens où les saison 5 et 6 de Kaamelott sont « différentes ». 1) c’est tout à l’honneur de leurs créateurs de vouloir tenter autre chose, et 2) elles ne manquent pas qualités non plus. Elles me plaisent juste « moins » que les autres. Je me dois d’être honnête.
Le Visiteur du Futur, transmédia !
Existent en plus de la série et du film :
- un roman appelé « La Meute » écrit par Slimane-Baptiste « Castafolte » Berhoun. Certains des personnages du roman font leur première apparition « live » dans le film
- un manga sur la Brigade Temporelle
- une bande dessinée
- Un livre « making-of » sur la série et le film. Je préfère prévenir, s’il n’y a pas dedans la photo de Castafolte et du Castabot, je le renvoie…
Tout cela est commandé et en chemin au moment où j’écris ces lignes.
Merci en tout cas à François Descraques et à toute ses équipes pour cet univers passionnant et attachant, que je découvre seulement maintenant avec un réel plaisir.
Et vous, connaissez-vous le Visiteur du Futur, et l’appréciez-vous autant que moi à présent ? Dites-le moi en commentaire !
