Le Dieu Vivant du blockbuster !
N’allons pas par quatre chemins, Arnold Schwarzenegger dans les années 80 et 90, c’est un Dieu vivant. Si vous êtes né dans les années 70-80, vous l’avez sans doute découvert dans les pages d’Impact, Mad Movies ou l’Ecran Fantastique, tout simplement parce que vous n’aviez pas encore l’âge de voir les films, et qu’il ne faut pas un âge minimum pour acheter les magazines ! En tout cas c’est comme ça que moi je l’ai découvert :).
Beaucoup d’entre nous connaissions donc les muscles d’Arnold avant de le voir jouer. Et nous avons sans doute commencé à voir son travail au vidéo-club, qui lui par contré était peu regardant sur l’âge de ceux qui empruntaient les films ! Allez, avouez !
Et Stallone, c’est du poulet ?
Les médias les mettaient en rivalité, mais uniquement parce qu’ils sont tous les deux musclés ! Tout jeunot, Stallone m’ennuie. Moi je suis déjà fan de science-fiction et de fantastique, et à quelques exceptions près (genre Le Contrat ou Commando), c’est le terrain de jeu d’Arnold, plus que de Stallone.
J’ai loué Rocky, mais le film m’ennuie, trop réaliste, trop déprimant. Je n’apprécierai la saga du boxeur de Philadelphie que beaucoup, beaucoup plus tard.
Que valaient à mes yeux d’adolescent Rocky, Rambo et Cobra face à Conan, Terminator, John Matrix et Dutch Schaeffer face au Prédator ? Pas grand-chose !
Et vous, étiez-vous plutôt Team Schwarzie étant jeune, ou Team Stallone ?
Conan !
Conan (1982), tiens, parlons-en. Un jour il passe sur Canal+. Je n’ai pas Canal+ à l’époque. Pas grave, je le regardai quand même, en crypté ! Déjà je comprends que dans certaines scènes Conan et sa copine ne jouent pas aux cartes, même s’il est impossible de distinguer quoi que ce soit. Ce n’est sans doute pas grand-chose, mais ça a participé à mes premiers émois adolescents !
Un chef d’œuvre, c »est un de ces films où toutes les étoiles se sont alignées pour former un film d’exception. John Milius à la réalisation, Basil Poledouris à la musique (c’est sans doute la musique de film dont je possède le plus de versions !), et Arnold Schwarzenegger. Un film d’autant plus puissant qu’il est une trahison du personnage de Robert E. Howard, et pourtant cela aurait pu être pire ! La première version signée Oliver Stone était un film post-apocalyptique se passant dans le futur !
Conan le Destructeur, eh bien je l’aime bien aussi, bien évidemment pour d’autres raisons. Jamais Schwarzenegger n’aura été aussi physiquement impressionnant ! J’avoue le revoir avec plaisir de temps en temps. Bon, pas Kalidor par contre, faut pas pousser. Mais musique de Morricone, quand même !
Je ne veux pas de suite à Conan, merci beaucoup ! 🙂
Et vous-même, seriez-vous partant pour un dernier film Conan ? Schwarzenegger l’est visiblement, mais ses derniers films n’ont pas convaincu les producteurs apparemment.
Terminator !
C’est peut-être le premier film de Schwarzenegger que j’empruntai au vidéo-club. Quel bonheur ! Un scénario malin, sinon carrément intelligent (Harlan Ellison poursuivra en justice Cameron pour cela, et gagnera une mention dans le film !), une réalisation viscérale, des effets spéciaux magnifiques de Stan Winston, combinant la modernité et la tradition de la stop-motion.
Schwarzie incarne donc le Terminator du titre, après qu’il ait refusé le rôle du héros. Un personnage aussi terrifiant physiquement qu’il semble inarrêtable. C’est Michael Bienh et Linda Hamilton, qui semblent si frêles, qui doivent lui échapper.
Je me souviens encore d’une émission télévisée en direct du festival d’Avoriaz où Terminator était en compétition. Le présentateur, soit Jean-Pierre Foucault, soit Patrick Sabatier, reçoit le comédien et réalisateur Michel Blanc. Le présentateur demande à Michel Blanc s’il a pu voir des films. « Oui, j’ai vu un truc, assez mauvais, réalisé comme Starsky et Hutch (une série policière populaire), ça s’appelait Terminator ». Le palmarès est annoncé quelques minutes plus tard, Terminator a gagné…
Terminator 2 fait d’un film fauché une franchise enviable, intronisant à la fois James Cameron comme roi du monde (ce qu’il est encore grâce aux succès incroyables de Titanic et Avatar), et Schwarzenegger également. Un film absolument dément de par sa démesure, encore aujourd’hui, même si je garde plus d’affect pour le film original.
Predator !
On pourra dire de Schwarzenegger qu’il n’est pas le meilleur des acteurs, mais par contre, il sait choisir ses réalisateurs ! John Milius, James Cameron, John McTiernan, Paul Verhoeven, on est quand même dans le haut du panier en matière de réalisateurs de ces années.
Predator est un petit miracle. D’une créature qui ressemblait à un crabe interprétée par Jean-Claude Van Damme, on passe à une créature instantanément iconique signée des studios Stan Winston.
La réalisation est infiniment classieuse. Depuis 1987, on n’a pas fait mieux malgré les nombreuses tentatives.
Le deux est bien aussi, pour une fois, même sans Schwarzie !
Avez-vous aimé un autre film de la franchise Predator en dehors de l’original ?
Total Recall !
Je vois ce film pendant que je fais mon service militaire. Quel bonheur, de la musique tonitruante et énergique de Jerry Goldsmith au fondu au blanc final !
La chute d’un Dieu Vivant !
Last Action Hero en 1993 amorce la descente d’Arnold Schwarzenegger. L’intouchable au box-office a chuté, pour la première fois. True Lies de James Cameron fera illusion, mais la descente est graduelle et réelle.
Il est un peu triste de voir que depuis son retour aux écrans, après son mandat de gouverneur de Californie, les spectateurs sont passés à autre chose. Aucun de ses films, y compris les suites de Terminator, n’ont rencontré un franc succès. C’est comme si les spectateurs étaient passés à autre chose, et c’est un peu triste.
Et vous, avez-vous vécu la grande époque d’Arnold Schwarzenegger ? Si non, avez-vous vu ses films depuis et les avez-vous appréciés ? Dites-le moi en commentaire !