COLUMBO ! 30 jours, mes 30 références geek 6/30

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Quoi, c’est geek, Columbo ?

Ma série d’articles, mes règles… 🙂

Plus sérieusement, Columbo, c’est pour moi de la fantasy policière, et une fantasy indissociable de mon amour pour les intrigues intelligentes et construites.

A propos j’ai oublié de vous demander…

Le lieutenant Columbo fait partie des personnages les plus mythiques qui soient issus de la télévision, si ce n’est LE plus mythique de la télévision. C’est un des rares personnages qu’on peut identifier en une seconde, rien qu’en imitant ses maniérismes. Avant même d’ouvrir la bouche pour imiter sa voix, il est fort probable que votre interlocuteur l’aura déjà reconnu.

J’étais trop jeune pour voir les épisodes initiaux au moment où ils ont été diffusés, et pourtant je les ai tous vus, car ils ont été systématiquement rediffusés sur TF1. Et c’était même avant que je les achète en DVD…

Comme le dit ma femme…

Mais Columbo n’est pas qu’une collection de tics et de gimmicks non plus. Columbo n’est pas Monk. Je ne supporte pas Monk. Ce qui distingue Columbo de Monk, ce sont les scénarios d’une rare intelligence. C’est cet aspect qui retiendra mon attention.

La formule, on la connait. Le meurtrier, généralement membre de la Haute Société, commet un crime, et le jeu consiste à savoir non pas si le lieutenant Columbo va le démasquer, mais de savoir comment. Un seul épisode dérogera à la formule, et il est nul.

Il faut savoir maintenir l’intérêt du spectateur pendant une heure et demie avec ces paramètres, et la plupart du temps, la série y parvient parfaitement. Les tics de Columbo apportent quelques scènes annexes, mais les meilleures scènes de chaque épisode sont en général les confrontations avec le méchant de la semaine, à travers des dialogues à double sens remplis de tension. Le spectateur attentif – on ne peut pas regarder Columbo en faisant autre chose – capte les subtilités échangées entre les protagonistes, et s’amuse du jeu du chat et de la souris que mène avec brio le personnage incarné par Peter Falk, qui joue clairement un rôle face à ses proies.

Je me régale à chaque visionnage d’épisode, et ce même en connaissant la fin, rien qu’en voyant Peter Falk, jouant un vrai flic jouant les faux humbles, interagir avec la vedette invitée du jour, un meurtrier qui joue à l’innocent. Un pur plaisir de voir ces acteurs, souvent chevronnés, croiser le fer à travers des dialogues ciselés.

En dehors de ces moments, on voit en général le lieutenant agir d’une toute autre façon, avec des témoins par exemple, se cachant moins derrière ses manières faussement humbles, et menant un vrai travail de police. Le jeu pour le spectateur consiste à savoir quand le lieutenant est sincère, et quand il dissimule clairement ses intentions.

Mon cousin, lui c’est une tête…

L’INDICE est crucial. Cette minuscule aiguille dans la botte de foin est l’étincelle qui prouvera sans l’ombre d’un doute l’identité du meurtrier. Plus il est dissimulé, en pleine vue, plus il est impressionnant. On l’a vu, très certainement en début d’épisode, sans se rendre compte de son importance, et tout le jeu du scénariste consistera à détourner l’attention du spectateur, jusqu’au moment où Columbo portera l’estocade finale. L’estocade VERBALE. Pas de poursuite en voiture dans Columbo, pas d’action pour tout dire.

Columbo est un modèle d’écriture avant même d’être une série, un triomphe des scénaristes qui doivent apporter toute leur inventivité dans le récit pour maintenir le suspense. Peter Falk, qui recevra plusieurs Emmy Awards pour son rôle, remerciera bien sûr Richard Levinson et William Link, mais aussi le tout jeune scénariste Steven Bochco, qui deviendra un des responsables de certaines des séries les plus emblématiques des années 80 et 90, comme Hill Street Blues, La Loi de Los Angeles ou New York Police Blues.

Columbo reste pour moi une des séries les plus importantes de la télévision, et certainement une de mes préférées. Ah, oui, une dernière chose…

 

Avez-vous apprécié, ou encore mieux, continuez-vous d’aimer Columbo ? Dites-le moi en commentaire !

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