La première chanson, « Cabin in the woods », est une ode au farniente, et aux diverses activités plus ou moins décentes auxquelles les cinq jeunes gens de l’histoire sont prêts à s’adonner durant ce séjour dans une cabane perdue au fond des bois.
« Housewares employees » décrit la rencontre entre le héros de l’histoire, Ash, et sa petite amie Linda, tous deux employés modèles de la supérette S-Mart, lieu où ils sont tombés follement amoureux. Mais les dieux, auxquels ils s’adressent en leur demandant ce qu’il ont fait pour mériter un amour aussi parfait, leur réservent une déconvenue pour très bientôt.
« It won’t let us live » est la courte et sombre constatation de la seule fille célibataire du groupe, Cheryl, en réalisant que le pont qui a amené le groupe en ce lieu a été détruit par une force mystérieuse.
« Look who’s evil now » marque le début des hostilités, Cheryl est devenue une démone mort-vivante, le chante haut et fort, et commence à recruter pour l’Armée des Ténèbres parmi ses ex-camarades.
« What the fuck was that ?» se demandent Ash et Scott après coup, Ash étant partisan d’aider ses amis, et Scott prônant plutôt la fuite à toutes jambes. On ne saurait lui donner tort !
Ash se retrouve bientôt le seul survivant, et ses ex-amis essaient de le persuader de rejoindre les rangs des mort-vivants, avec l’appui d’une tête d’élan fixée au mur, soudainement revenue à la vie, dans « Join us ». Devant son refus, les démons prennent possession de la main d’Ash, lequel se voit contraint de s’en séparer à grand coup de tronçonneuse.
Pendant ce temps, Annie, la fille du professeur à qui appartient la cabane dans les bois, arrive non loin de là , en compagnie de son fiancé Ed. Perdus, ils rencontrent un des habitants du coin, un « Good old reliable Jake » auto-proclamé, qui révèle au cours de sa chanson de présentation une certaine folie des grandeurs !
Pendant ce temps le pauvre Ash est harcelé par ses anciens compagnons, et notamment sa petite amie Linda, qui fait des aller-retours entre sa condition démoniaque et son ancienne personnalité, ce qui nous vaut une brève et poignante reprise de « Housewares employees ».
Mais bon, toutes les bonnes choses ont une fin, elle a quand même essayé de le tuer à plusieurs reprises, et même si assassiner une collègue de travail ne fait pas partie de la politique de l’entreprise, c’est au son de la tronçonneuse et en chantant « I’m not a killer » qu’il décide de concrétiser sa séparation d’avec Linda de manière plus physique ! Juste au moment où arrivent Annie et sa petite troupe. Et juste le temps pour Ash de déclarer de façon fort peu convaincante : « ce n’est pas ce que vous croyez !».
Là se finit le premier acte. Avant que le second ne démarre, les spectateurs des trois premiers rangs se voient proposer des ponchos dans ce qui est connu comme la « zone d’éclaboussures » (« splatter zone »). On les a prévenus au préalable qu’il valait mieux pour eux qu’ils mettent des habits auxquels ils ne tenaient pas spécialement ! Certains viennent avec des t-shirts blancs qu’ils gardent en souvenir ensuite, convenablement tâchés. Cela n’a pas échappé au gens du marketing, qui vendent des t-shirts « I survived the splatter zone » à l’entrée.
Le second acte s’ouvre avec une reprise de « I’m not a killer » absente du disque, histoire de bien resituer les choses.
Bien sûr le carnage reprend, cette fois c’est Ed, le fiancé d’Annie, qui passe dans le camp des démons. Mais un démon récalcitrant, dans « Bit part demon » Ed nous fait son coup de blues, il est cet acteur de films d’horreur qu’on ne voit qu’une demi-seconde et qui n’est une menace pour personne. Quand Annie lui fait remarquer qu’il vient de chanter un temps certain sans être interrompu, Ed réalise qu’il est devenu quelqu’un d’important, quelques secondes avant que Ash ne le flingue pour de bon !
C’en est trop pour la pauvre Annie, dans « All the men in my life keep getting killed by candarian demons », elle nous décrit sa vie, où tout homme qui l’approche finit pulvérisé par des démons, qu’il pleuve, neige ou vente.
Ash est finalement possédé, brièvement, lui aussi. Croyant avoir affaire à lui, Annie lance de toute ses forces la dague sacrificielle qu’elle tient en main dans le ventre de ce pauvre Jake, qui lui n’était même pas devenu zombie. S’ensuite une « Ode to an accidental stabbing », qui s’achève quand Jake, lui aussi, passe à la casserole et rejoint la cohorte de l’Armée des Ténèbres.
A l’instar du « Rocky Horror Picture Show » et de son fameux « Time Warp », cité dans la chanson, les démons mort-vivants d’« Evil Dead » ont aussi leur danse attitrée, « Do the Necronomicon », laquelle combine notamment des mouvements de lasso, et une imitation de Henry Winkler (Fonzie dans « Happy Days »).
« It’s Time », il est temps, en effet, pour Ash, d’accomplir sa destinée, à savoir mettre un coup de pied aux fesses de tous les démons du coin, avec des coucougnettes de la taille d’un taureau, ou de tout autre grand mammifère !
Mais c’est loin d’être gagné, les démons renaissent à la non-vie, à la grande surprise de Ash, pour lui chanter « We will never die ». Du boulot en perspective pour notre employé de supérette !
Finalement tout ceci n’était qu’un flashback, un récit que Ash fait à des clients médusés de S-Mart, lesquels le prenaient pour un fou avant qu’il n’exécute devant eux un des démons, dans « Blew that bitch away ». Ils reconnaissent ainsi son statut de héros iconique, voire, n’ayons pas peur des mots, de demi-dieu cosmique. Mais où est la réplique « Hail to the king baby » ?
Le disque s’achève par un instrumental, opportunément dénommé « Groovy ».
Voilà, un disque qui m’a enthousiasmé, j’espère qu’il existera un jour un enregistrement du spectacle, que je puisse voir à quoi ça ressemble ;. En tant que fan de la série des films « Evil Dead », j’ai été particulièrement heureux de mettre la main sur ce disque, digne héritier de la trilogie cinématographique.
Source pour les détails sur le spectacle :
http://en.wikipedia.org/wiki/Evil_Dead:_The_Musical
Autrement, on peut écouter des extraits sur le site Amazon.