La semaine dernière Arte rediffusait les Blues Brothers (1980). Je suis tombé dessus par hasard… et une nouvelle fois, alors que je connais le film par cœur, je n’ai pas pu m’empêcher de le regarder jusqu’au bout.
Comédie musicale, comédie, film d’action, dessin animé « live », Les Blues Brothers, c’est tout ça à la fois et un tout qui est bien plus que la somme de toutes ses parties. Un équilibre qui aurait pu déboucher sur quelque chose de bancal, mais qui au final fonctionne de manière totalement cohérente. La preuve, le miracle restera unique et incompris, y compris de ses créateurs.
Soigner l’univers et les motivations des protagonistes, c’est tout ce qu’oubliera la suite « Blues Brothers 2000 ». Les décors du premier film étaient fantasmagoriques, ceux de la suite seront banals. Quand James Brown s’époumone dans une église somptueuse en 1980, en 1999 il le fera… sous une tente. Là où la motivation des frères est claire dans le premier film (sauver l’orphelinat), celles des Blues Brothers 2000 sera très floue (gagner un concours de Blues qu’ils ne gagneront même pas ?). La répétition des mêmes séquences ne tourne pas à l’avantage de la suite (les néo-nazis, les cascades automobiles). Et il manque Steven Spielberg à la fin du 2. Et que dire des numéros musicaux qui, s’ils sont musicalement réussis, ne sont que trop rarement intégrés au semblant d’intrigue de BB2000 ?
Bref, les Blues Brothers, c’est un miracle enthousiasmant, un ovni musical et des interprètes en état de grâce. A croire qu’ils étaient VRAIMENT en mission pour le Seigneur…