Un film surprenant, que je ne pensais pas voir de sitôt, étant donné qu’au cours de mes recherches je n’avais trouvé que des DVD zone 1. The Whole Wide World est un film de 1996 qui raconte la relation tumultueuse entre l’écrivain Robert Erwin Howard, le créateur du célèbre Conan le Barbare entre autres, et Novalyn Price, professeur et écrivaine à ses heures également, entre 1933, date de leur rencontre, et 1936. L’histoire est tirée des mémoires de Novalyn Price elle-même, qu’elle a rédigée à 76 ans, d’après les entrées de son journal intime de l’époque, One Who Walked Alone (Celui qui marchait seul).
J’ai fini par le trouver en DVD italien !
Robert E. Howard est incarné, et le mot ne paraît pas trop faible, par Vincent d’Onofrio, également producteur du film. Novelyn Price est jouée par Renée Zellweger. Ce film représente de toute évidence quelque chose d’important pour elle, puisque sept and plus tard, au moment de recevoir l’Oscar pour Brokeback Mountain, dans son discours d’acceptation elle remerciera Vincent d’Onofrio pour lui avoir « appris à jouer ».
Le film relate la relation difficile entre Novelyn Price et un Robert E. Howard au caractère complexe, tour à tour fragile et exaspérant, à la fois excessif et touchant. Une immense performance de Vincent d’Onofrio, qui trouve son contrepoint parfait chez Renée Zellweger qui campe une femme certes intriguée par la personnalité de cet homme étrange, mais pas pour autant résignée à tout supporter de sa part. Le film est traité tout en délicatesse. Il aurait été facile pour le réalisateur de faire de la mère malade de Robert E. Howard le « méchant » de l’histoire de par sa possessivité à l’égard de son fils, mais l’écueil est évité avec brio. De même, aucune explication réelle ne sera donnée aux écarts de comportement de Robert, qui selon de nombreux témoignages relevaient de la psychiatrie pure et simple.
Par contre il y a une chose que le film n’est pas, c’est à dire une biographie de Robert E. Howard, même si est évoqué bien évidemment la plus célèbre de ses créations, Conan, ainsi que sa correspondance avec H.P. Lovecraft, autre auteur de renom des « pulp magazines ».
Bref, un film à découvrir, un bon film, tout simplement, dénoué de sensationnalisme, et dont il se trouve qu’un des personnages est mon second auteur préféré (après Edgar Rice Burroughs bien sûr !).