TOGETHER WE WILL GO par J. Michael Straczynski, heart-breaking (bouleversant) !

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English readers first, then French ones!

Une fois n’est pas coutume, je vais écrire un message bilingue. Together We Will Go n’est pas sorti traduit en France, je l’ai donc lu dans sa pure version originale. Je vais donc en parler tout d’abord en anglais, avant de mettre la version française en dessous.

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My hardback copy of this fantastic novel, with a cat!

A grippling, moving novel!

I must confess I bought the book blindly, without knowing anything about the story. I bought it simply on the basis that it was written by J. MIchael Straczynski, a writer whose work I’m in love with since Babylon 5. Those who follow my own work now know that it’s because of him that I commited four novels to this date. I thanked him in the first one, but never tried to let him know. The least thing he needs is probably the acknowledgment of a talentless hack writer like me, especially since I tried the translation in English myself. It’s probably awful to read.

Nevertheless, I decided to read the novel this week. When I understood in the first few lines what it was about, I was ready to close the book. I didn’t want to read about suicide. I was not in the mood. Then I said to myself « well, that’s the reason why you will read it now », if that makes any sense. I couldn’t elude the topic anymore, because it concerns every one of us at one point or another, whether we like it or not.

Exiting this life is tempting in the face of tremendous difficulties. It’s one of the many possibilities we have to face those situations. It’s always there, at the back of your head, reading to pop out when you least expect it. Most of the time you reject it. The people in this novel have, for the most part, decided to embrace it.

So it’s not a read for everybody

Or maybe it is, after all…

It’s at moments both depressing, and incredibly uplifting. As is usual with most of his works, jms juggles like a master with profunds and mundane ideas, often in the same sentences.

Meet Karen, whose bones ache each time she makes a move.

Lisa is completely nuts, and she’s not okay with it.

Tyler has a hole in his heart that makes him physically weak… and blue. Vaughn is an old fellow that basically missed his life… except for the worst thing he did during it.

Dylan is just there to drive the bus.

Shannelle is black, but most importantly, fat.

Peter has made the rationale decision of dying.

Zeke should have been dead long ago if it was not for the only creature that ever loved him.

Theo is a talented writer that struggles with his/her/their/its sexual identity and his/her/their/its grip over reality. Life is tough for dreamers like me, I can tell you that.

Total jms!

Mark Antonelli organised this last trip, for reasons that will become apparent during the course of the novel. He’s probably the only one in the novel that is referred by his actual name. The story is an anthology of all the entries made onto an unique server, the condition to participate in this ultimate journey to San Francisco. Some are written, some are transcripts of conversations.

And reading « Together We Will Go » is just fascinating. It reflects the obsessions of jms, like this notion of « moments of perfect beauty » also evoked in Babylon 5. And more important, there is the one topic that permeates the whole story, which won’t surprise anyone familiar with his work:

Choice, of course.

At each step of the way, we have a choice, whether we choose to believe it or not. The choice of doing one thing, the choice of not doing that thing. And the only sore note in the novel at the end is about a character whose choice wasn’t THAT clear.

Yes, the novel made me cry, at many points. And you dare put the darn cat on the cover, you monster!

Thanks jms for having made me care. A lot. You wrote that the novel is maybe the most important thing you’ve written to date, and I think I can see why. Come on, you asocial bear of a man, let me hug you nonetheless, even if you will frown at the very notion. We love you…

 

 

Et maintenant, la version en français !

 

Un roman prenant, et très émouvant !

Je dois confesser que j’ai acheté le bouquin à l’aveugle, sans rien savoir de l’histoire qu’il racontait. Je l’ai simplement acheté parce qu’il était écrit par J. MIchael Straczynski, un écrivain et scénariste, dont j’étais amoureux du travail depuis Babylon 5. Ceux qui me suivent savent maintenant que c’est à cause de lui que j’ai commis quatre romans à ce jour. Je l’ai mis dans les remerciements du tout premier, mais je n’ai jamais cherché à le lui faire savoir. La dernière chose dont il a besoin; c’est sans doute d’avoir les remerciements d’un écrivain sans grand talent tel que moi-même, surtout étant donné que j’ai fait moi-même la traduction en anglais. Elle est probablement horrible à lire.

Tout cela pour dire que j’ai décidé de lire le roman cette semaine (cela fait deux semaines en fait que j’ai commencé à écrire ce texte, mais bon, on s’en fiche, pas vrai ?). Mais quand j’ai compris, à travers les premières lignes du roman, de quoi il était question, j’étais prêt à refermer le livre. Je ne voulais pas lire sur le suicide. Je n’étais pas d’humeur. Mais ensuite, je me suis dit « tu sais quoi, c’est précisément la raison pour laquelle tu vas le lire maintenant », si cela a un sens pour vous. Je ne pouvais plus échapper à ce sujet grave, parce qu’il concerne chacun et chacune de nous à un moment ou à un autre, qu’on le veuille, ou non.

Sortir de cette vie est tentant devant des difficultés qui paraissent insurmontables. C’est une des possibilités qui s’offre à nous face à ces situations. Elle est toujours là, derrière vos autres pensées, prête à surgir sur le devant de la scène quand on s’y attend le moins. La plupart du temps, cette pensée est rejetée. Les personnages de ce roman ont eux décidé, pour la plupart, de l’embrasser pleinement.

Ce n’est donc pas une lecture pour tout le monde

Ou plutôt, si, en fin de compte…

Le récit est à certains moments à la fois déprimant et incroyablement exaltant. Comme c’est le cas dans la plupart de ses écrits, jms jongle à merveille entre les idées les plus profondes et les plus basiques, et quelquefois dans la même phrase.

Voici Karen, qui a mal dans les os dès qu’elle fait un mouvement.

Lisa est complètement folle, et ça ne lui plait pas forcément.

Tyler a un trou dans le coeur qui le rend physiquement faible… et bleu.

Vaughn est un vieux bonhomme qui est basiquement passé à côté de sa vie… sauf en ce qui concerne la pire chose qu’il ait commise durant celle-ci.

Dylan est juste là pour conduire le bus.

Shannelle est noire, mais plus important, obèse.

Peter a émis la décision toute à fait rationnelle de mourir.

Zeke serait mort depuis longtemps si ce n’était pout la présence de la seule créature qui l’ait jamais aimé.

Theo est un écrivain assez talentueux qui lutte avec son identité genrée, et sur sa prise avec la réalité. La vie est impitoyable avec les rêveurs, ça je vous le garantis.

C’est totalement du jms !

C’est un certain Mark Antonelli qui a organisé ce dernier voyage, pour des raisons qui deviendront évidentes durant le déroulement de l’histoire. Il est probablement le seul qui soit nommé avec son véritable nom. L’histoire est une anthologie de tous les messages des passagers, transférés sur un serveur unique, la condition sine qua non pour participer au voyage qui a pour but San Francisco. Certains sont des messages écrits, d’autres sont des transcriptions de conversations enregistrées.

Et lire « Together We Will Go » est juste fascinant. Le livre reflète visiblement les obsessions de jms, comme cette notion de « moments de beauté parfaite » que l’on retrouve aussi dans Babylon 5. Et, plus important, il s’y trouve bien évidemment LE sujet qui traverse toute l’histoire, et qui ne surprendra pas ceux qui sont familiers de son oeuvre :

Le choix, bien entendu.

À chaque étape du voyage, nous avons des choix à faire, même si nous nous refusons quelquefois à le voir. Le choix de faire une chose, de ne pas faire une autre. Et la seule note un peu amère de la fin du livre concerne un des personnages, dont il s’avère que le choix n’était sans doute pas si clair que cela.

Alors, oui, ce roman m’a fait pleurer, à plusieurs endroits. Et vous avez osé foutre ce chat sur la couverture, espèce de monstre !

Merci à vous, jms, pour m’avoir fait ressentir ces choses. À plein de moments. Vous avez écrit que ce roman est probablement la chose la plus importante que vous ayez jamais écrite, et je pense comprendre pourquoi. Allez, espèce d’homme-ours associal, laissez-moi vous faire un câlin malgré tout, même si vous vous révolterez devant cette idée. Nous vous aimons…

 

 

 


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